Qui était Claude Royer ?

Début de carrière
Claude Royer est né le 6 mars 1941 à Romilly-sur-Seine (Aube). Après des études littéraires, il obtient une Licence de sociologie, qui regroupe à l’époque plusieurs disciplines (ethnologie, sociologie générale, psychologie sociale et économie politique), et suit des cours d’histoire des religions à Paris-Sorbonne et d’ethnologie au Musée de l’Homme.

Mission en Aubrac et entrée au C.N.R.S
En 1962-1963, il entre au Centre de formation à la Recherche ethnologique du Musée de l’Homme et effectue deux stages, l’un sur le terrain à Thubeuf (Orne) et l’autre au Musée National des Arts et Traditions populaires à Paris. L’année suivante, il devient membre permanent de l’équipe d’ethnologie dédiée à la Recherche Coopérative sur le Programme (RCP) Aubrac et prépare sa thèse de 3e cycle sur Les buronniers de l’Aubrac, sous la direction du professeur René Bastide. Il passe sa soutenance en 1966, avec la mention très bien. Après son service militaire, en 1967, Claude Royer entre comme attaché de recherche au C.N.R.S. (Centre National de la Recherche Scientifique). Poursuivant ses recherches de terrain sur l’agriculture et l’élevage, il est intégré à la RCP Châtillonnais.

Enseignement de l'ethnologie
Soucieux de partager son savoir et son expérience, Claude Royer enseigne l’ethnologie à la Faculté de Lettres de Besançon, où il organise et encadre un stage annuel de terrain de 1968 à 1992.
En 1982, il est l’un des membres fondateurs du Centre Comtois de Recherche Ethnologique. Il intervient également comme enseignant dans de nombreux autres organismes, notamment à l’Institut d’ethnologie de Neuchâtel (Suisse), à la faculté de Reims ou dans des formations professionnelles (agent technique de sommellerie, ingénieurs-agronomes…).
Conscient de l’apport de la photographie et du cinéma en ethnologie, Claude Royer organise des stages d’initiation en cinéma ethnographique et en anthropologie visuelle. Il est en outre réalisateur de documentaires et conseiller scientifique sur des projets audiovisuels.
![Plan de façade d’une maison aux Rousses, [vers 1945] (Arch. dép. Jura, 166J76)](/images/d8b35592-ee61-49aa-8a19-6f27470b492e_2_column.png)
Enquête d'architecture rurale
A la fin des années 1970, Claude Royer participe à une vaste enquête nationale chargée de recenser et d’étudier l’habitat rural français. Il s’agit de mettre à jour les monographies, plans et photographies qui avaient été élaborés entre 1941 et 1948 au cours de la plus vaste opération de recherche en architecture rurale menée en France dite Chantier 1425. Enquêteur de terrain, Claude Royer parcourt la Franche-Comté et le Lyonnais pour inventorier et documenter les habitations traditionnelles (fermes, granges…). Il sera responsable en 1977 de la publication du volume du Corpus de l’architecture rurale française consacré à Franche-Comté. Expert reconnu de l’habitat rural, Claude Royer participe à des commissions et organismes chargés de l’étude et de la protection du patrimoine architectural comtois (CO.RE.P.H.A.E. de Franche-Comté, Commission régionale du Patrimoine et des Sites de Franche-Comté…).

Sauvegarde du patrimoine
Impliqué dans la sauvegarde du patrimoine franc-comtois au sens large, Claude Royer participe à la mise en place d’un véritable réseau de musées et d’écomusées, le plus souvent en lien avec le patrimoine rural et le secteur viticole. Il contribue par exemple à créer l’Institut des vins du Jura à Arbois et dirige le Musée des Techniques et Cultures Comtoises de Salins-les-Bains.
Il est également commissaire de plusieurs expositions sur la viticulture et nommé expert-consultant pour divers projets de musées de la vigne et du vin ou d’opérations de mise en valeur patrimoniale de la viticulture.
Membre de plusieurs organismes et associations en lien avec ses sujets de prédilection, notamment avec l’ethnologie, l’agriculture, le secteur viti-vinicole et le patrimoine rural, il prend une part active à la vie associative locale et spécifiquement au sein de la commune d’Arbois.
Claude Royer a pris sa retraite en 2006 et est décédé le 18 janvier 2018 à Talant (Côte-d’Or)