Cote/Cotes extrêmes
Importance matérielle
Biographie ou Histoire
Rien ne permet d'étayer la tradition qui veut qu'une maison de chanoinesses augustines ait précédé à Lons-le-Saunier, dès le XIe ou le XIIe siècle, le couvent de Sainte-Claire, fondé en 1294 par Philippe Ier de Vienne, seigneur de Pymont. Ne recrutant que dans la noblesse, ce monastère s'opposa avec succès, au début du XVe siècle, à l'introduction de la réforme de sainte Colette et resta dans la mouvance urbaniste. Elles furent constamment soutenues au XVIIIe siècle par le pouvoir royal et obtinrent le titre de chanoinesses. Elles accueillaient les cadettes des grandes familles nobles de Lons et des environs ; leur recrutement et leur mode de vie mondain ne furent pas exempts de scandales allant jusqu'à la sanction parlettres de cachet.
Dans le contexte de la réforme des ordres religieux en France confiée à la Commission du clergé régulier établie par Louis XV, satisfaisant aux ordres de cette commission exigeant l'envoi ou la rédaction de règlement écrit dans chaque communauté religieuse, par délibération capitulaire du 22 décembre 1769[1], l'abbesse de Boutechoux et le couvent confirmèrent vouloir se doter de tels règlements et se mettre sous la juridiction ordinaire de l'archevêque de Besançon. Celui-ci ayant accepté la demande par acte du 14 août 1770[2], Louis XV confirma par lettres patentes du 31 août 1770 le transfert de la juridiction du couvent exercée jusque-là par les frères mineurs de l'ordre de Saint-François [3]. Le règlement du chapitre fut adopté en séance capitulaire du 8 juillet 1771 et accepté par le roi par lettres patentes de janvier 1772 qui officialisait l'évolution du couvent en chapitre de chanoinesses régulières nobles[4].
Pour augmenter la dotation des chanoinesses, les biens de l'abbaye augustine de Goaille près de Salins, supprimée par lettres patentes de juin 1772, leur furent réunis par décret de l'archevêque de Besançon du 30 mars 1773. Enfin, elles se firent attribuer la moitié des biens et revenus du chapitre noble de Gigny supprimé en 1788 (ancien prieuré clunisien sécularisé en 1760), l'autre moitié étant dévolue au chapitre de chanoinesses de Migette (autre ancien couvent de Clarisses urbanistes). Le chapitre fut supprimé en 1790 par les lois révolutionnaires. L'église fut vendue le 16 juin 1792 (acte annulé en 1794, la municipalité ayant décidé d'en utiliser les pierres pour combler le trou causé par l'effondrement de la maison des Deleschaux à Lons) ; les maisons des chanoinesses furent vendues en 1795. L'actuelle place Bichat demeure bordée par plusieurs d'entre elles.
[1] Registre de délibérations capitulaires 1769-1790, f° 1-1v° (fonds du chapitre, cote provisoire 48H15).
[2] Ibidem, f° 3.
[3] Ibidem, f° 3-4.
[4] Ibidem, f° 4v°-19.
Modalités d'entrées
Séquestre révolutionnaire ; compléments au XIXe s. - XXe s. extraits de la série F et complément par un don privé fait aux Archives de la Côte d'Or en 2016 (transfert aux Archives du Jura et réintégration effective en avril 2017).
Présentation du contenu
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Mode de classement
Le fonds n'est globalement pas classé ; une description succincte en est faite à l'État général par fonds publié en 1903 : documents du XIVe au XVIIIe s. Le complément de quelques documents en avril 2017 a toutefois été classé et coté 48H21 ainsi que les registres présents dans le fonds ou restitués après extraction de la série F.
Conditions d'accès
Les cotes du fonds qui ont été inventoriées (48H15, 18-21) sont librement communicables. Les documents non classés ne le sont pas.
Autre instrument de recherche
Patricia Guyard, Fonds des Clarisses urbanistes de Lons-le-Saunier. Répertoire numérique détaillé partiel, Montmorot, Archives départementales du Jura, 2017/2020 (dactylographié). Cet inventaire est consultable sur le présent site en version textuelle sous pdf et en xml-ead, ainsi qu'en salle de lecture en format papier.
Existence et lieu de conservation de copies
Documents en relation
Bibliographie
Mots clés lieux
Mots clés collectivités
Cote/Cotes extrêmes
Date
Modalités d'entrées
Transfert par don des Archives départementales de la Côte d'Or (fonds Mairey), avril 2017 et réintégration immédiate dans le fonds d'origine.
Conditions d'accès
Communicable
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