Cote/Cotes extrêmes
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Biographie ou Histoire
Le couvent des Carmes déchaussés de Bletterans émane de celui de Salins. Il a été fondé en 1666, une fois vaincue l'opposition du Parlement de Dole, soit deux ans après que le conseil de la grande communauté de Bletterans-Villevieux eut autorisé son établissement dans la ville qui se remettait avec peine des désastres subis pendant la guerre de Dix Ans. Devant abriter d'abord tout au plus cinq Carmes, une quinzaine de religieux formèrent l'effectif moyen du couvent jusqu'à la Révolution.
Passées de nouvelles années de troubles et de guerre contre la France pendant la seconde invasion française du comté de Bourgogne au XVIIe s. (1668-1678), Bletterans étant une ville fortifiée proche de la frontière avec le duché de Bourgogne, les principaux travaux d'édification du couvent furent entrepris à partir de 1679, soit dès le lendemain de l'annexion de la Franche-Comté à la France; ils se poursuivirent au XVIIIe s. Le cloître et les bâtiments s'élevèrent dans le bourg de Bletterans contre la muraille et le long du Seillon sur des parcelles acquises une à une ou données. Lors de leur séquestre au titre des biens nationaux en 1790, les administrateurs du district de Lons-le-Saunier en 1791 jugèrent leur état déplorable, aucun entretien ne semblant y avoir été fait au cours des décennies précédentes, tandis que tous les Carmes présents manifestèrent le souhait de sortir dans le siècle.
Le couvent avait été assez bien doté grâce aux legs notables de quelques laïcs, tel Marc Antoine Chiette, prêtre, novice chez les Carmes sous le nom de Benoît, possessionné à Château-Chalon et décédé en 1661, qui fit du couvent de Dole son héritier universel. Les revenus fonciers et rentuels des Carmes s'étendaient sur les territoires de Bletterans, Villevieux, Quintigny, L'Etoile, Château-Chalon, Montaigu, Ruffey, mais aussi au duché de Bourgogne, notamment par le legs d'un marchand de Bellevesvre (actuel département de Saône-et-Loire).
Modalités d'entrées
Séquestre révolutionnaire de 1790-1792.
Présentation du contenu
Le fonds d'archives est assez riche avec environ 4 mètres de documents et ses inventaires établis au XVIIIe s. peuvent compléter d'éventuelles lacunes intervenues pendant la brève vie du couvent, 130 ans environ, puis entre la Révolution et l'enregistrement effectif du fonds aux Archives départementales du Jura. Demeuré sans classement ni récolement jusqu'en 2016, et donc inaccessible aux chercheurs, il fait ici l'objet d'un classement partiel de certaines de ses parties : inventaires anciens de ses archives, l'installation puis suppression du couvent, bâtiments conventuels, privilèges et actes officiels pontificaux, archiépiscopaux et royaux, «ordinations» de chapitres généraux et provinciaux, registres de vêture et de décès - non repérés jusqu'ici et numérisés de facto- , rentiers et manuels de rentes du couvent et de deux de leurs légataires. Cette partie classée (soit environ 0,70 mètres linéaire) est l'objet du présent inventaire provisoire. Les documents relatifs à l'acquisition et à la gestion des biens et rentes, ainsi qu'au contentieux nombreux y afférant, ne sont pas pour le moment classés; ils demeurent non communicables.
Mode de classement
Le fonds n'étant pas entièrement classé, une cotation provisoire a été adoptée pour accéder à la partie classée : 22Hp. Le classement définitif ultérieur du fonds apportera sans nul doute des changements substantiels dans l'ordre et la numérotation des cotes figurant ici, et les documents seront cotés 22 H.
Conditions d'accès
Communicable (seule la partie inventoriée 22 Hp1-31 est communicable ; la partie non classée demeure incommunicable.)
Langue des unités documentaires
Autre instrument de recherche
Patricia Guyard, Couvent des carmes de Bletterans (fonds 22H). Répertoire numérique détaillé et partiel, Montmorot, Archives départementales du Jura, 2016. Accéder à l'inventaire.
Cote/Cotes extrêmes
Date
Conditions d'accès
NC numérisé (accès à venir aux vues numérisées sur ce site)
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