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Fonds Claude Royer

  • Cote :

    166J1-169

  • Présentation détaillée :

    Le classement du fonds d'archives de Claude Royer a permis de dessiner les contours de plusieurs grands ensembles.

    Le premier, très peu volumineux, renferme quelques documents, photographies et dossiers relatifs à la vie personnelle et familiale de Claude Royer.

    Le second retrace le parcours universitaire de Claude Royer, à la fois comme enseignant-chercheur, formateur en ethnologie et consultant-expert en architecture rurale et en vignoble franc-comtois.

    Le troisième est consacré à son activité de chercheur : membre du C.N.R.S., il a participé à de nombreuses missions, notamment les Recherches coopératives sur programme (RCP) « Aubrac » et Châtillonnais », puis s'est spécialisé dans l'inventaire des habitations rurales traditionnelles et l'histoire des vignobles et cépages comtois.

    Le dernier ensemble témoigne de l'implication de Claude Royer dans la préservation du patrimoine franc-comtois. Engagé dans différentes associations et institutions, le chercheur a contribué à mettre en place un véritable réseau de musées ruraux, écomusées ou centres culturels dédiés à la valorisation du patrimoine viticole, architectural ou industriel de la Franche-Comté.

    Le fonds est riche en documents figurés et audiovisuels. Claude Royer, convaincu de l'apport essentiel de la photographie et du film dans la recherche en ethnologie, a ainsi immortalisé les fermes traditionnelles, les paysages ruraux ou viticoles, les fêtes locales sur lesquels il menait ses recherches.

    Le fonds contient en outre des archives produites par Catherine Deloche, chercheuse, qui a notamment participé à un vaste recensement des établissements hydrauliques du Doubs. Ces documents constituent le sous-fonds Catherine Deloche, inventorié à la suite des archives de Claude Royer.

  • Communicabilité :

    L'ensemble du fonds est communicable librement.

  • Modalités d'entrée :

    Le fonds a été donné aux Archives départementales du Jura en 2020 par Benoît Royer, fils de Claude Royer. Préalablement au transfert du fonds, un premier repérage et pré-classement des dossiers a été effectué par Georges Carantino, historien, qui a été l'intermédiaire grâce auquel le don a pu être réalisé.

    Le sous-fonds Catherine Deloche a été « découvert » lors du classement. Conservé au sein des archives de Claude Royer, il a été transféré aux Archives départementales du Jura en même temps que ces dernières et a dû être reconstitué au fur et à mesure de l'inventaire des cartons.

  • Biographie ou histoire institutionnelle :

    Biographie de Claude Royer

    Né le 6 mars 1941 à Romilly-sur-Seine (Aube), Claude Royer est un ethnologue français qui s'est particulièrement intéressé aux thèmes de recherches suivants : l'étude de l'ensemble régional franc-comtois, les vignobles et vignerons de Franche-Comté (mais aussi en France et en Europe) et l'architecture rurale et traditionnelle française.

    Après des études littéraires, Claude Royer obtient une licence de sociologie, qui regroupe à l'époque plusieurs disciplines (ethnologie, sociologie générale, psychologie sociale et économie politique). Il suit aussi des cours d'histoire des religions à Paris-Sorbonne et d'ethnologie au Musée de l'Homme.

    En 1962-1963, il entre au Centre de formation à la Recherche ethnologique du Musée de l'Homme et effectue deux stages, l'un sur le terrain à Thubeuf (Orne) et l'autre au Musée national des arts et traditions populaires à Paris. L'année suivante, il devient membre permanent de l'équipe d'ethnologie dédiée à la Recherche coopérative sur le programme (RCP) « Aubrac » et prépare sa thèse de 3e cycle sur « Les buronniers de l'Aubrac », sous la direction du professeur René Bastide. Il passe sa soutenance en 1966, avec la mention très bien.

    Après son service militaire, en 1967, Claude Royer entre comme attaché de recherche au C.N.R.S. (Centre national de la recherche scientifique). Poursuivant ses recherches de terrain sur l'agriculture et l'élevage, il est intégré à la RCP « Châtillonnais ». Il travaille en lien étroit avec le Centre d'Ethnologie française et le Musée national des arts et traditions populaires. En 1969-1970, il mène pour ce dernier une recherche et collecte d'objets et de documents viti-vinicoles dans le Jura. Il est nommé chargé de recherche au C.N.R.S. en 1975. En 1977-1978, il dirige, toujours pour le Musée national des arts et traditions populaires, une nouvelle opération de collecte d'objets et de documents liés au monde vigneron, mais cette fois dans le Bugey et en Savoie.

    Soucieux de partager son savoir et son expérience, Claude Royer enseigne l'ethnologie à la Faculté de Lettres de Besançon, où il organise et encadre un stage annuel de terrain de 1968 à 1992. En 1982, il est l'un des membres fondateurs du Centre Comtois de Recherche Ethnologique. Il intervient également comme enseignant dans de nombreux autres organismes, notamment à l'Institut d'ethnologie de Neuchâtel (Suisse), à la faculté de Reims ou dans des formations professionnelles (agent technique de sommellerie, ingénieur-agronome&).

    Conscient de l'apport de la photographie et du cinéma en ethnologie, Claude Royer organise des stages d'initiation en cinéma ethnographique et en anthropologie visuelle. Il est en outre réalisateur de documentaires et conseiller scientifique sur des projets audiovisuels.

    A la fin des années 1970, Claude Royer participe à une vaste enquête nationale chargée de recenser et d'étudier l'habitat rural français. Il s'agit de mettre à jour les monographies, plans et photographies qui avaient été élaborés entre 1941 et 1948 au cours de la plus vaste opération de recherche en architecture rurale menée en France dite « Chantier 1425 ». Enquêteur de terrain, Claude Royer parcourt la Franche-Comté et le Lyonnais pour inventorier et documenter les habitations traditionnelles (fermes, granges&). Il sera responsable en 1977 de la publication du volume du Corpus de l'architecture rurale française consacré à Franche-Comté. Expert reconnu de l'habitat rural, Claude Royer participe à des commissions et organismes chargés de l'étude et de la protection du patrimoine architectural comtois (CO.RE.P.H.A.E. de Franche-Comté, Commission régionale du patrimoine et des sites de Franche-Comté&).

    Impliqué dans la sauvegarde du patrimoine franc-comtois au sens large, Claude Royer participe à la mise en place d'un véritable réseau de musées et d'écomusées, le plus souvent lié au patrimoine rural et au secteur viticole. Il contribue par exemple à créer l'Institut des vins du Jura à Arbois et dirige le Musée des techniques et cultures comtoises de Salins-les-Bains (1990-1999). Il est également commissaire de plusieurs expositions sur la viticulture et nommé expert-consultant pour divers projets de musées de la vigne et du vin ou d'opérations de mise en valeur patrimoniale de la viticulture (Champagne, Provence, Savoie). De 1998 à 2002, il dirige l'opération d'inventaire des musées d'agriculture en France menée par l'Association française des musées d'Agriculture et du patrimoine rural en collaboration avec le département « agriculture » du Musée national des arts et traditions populaires.

    Membre de plusieurs organismes et associations œuvrant dans ses sujets de prédilection, notamment avec l'ethnologie, l'agriculture, le secteur viti-vinicole et le patrimoine rural, il prend une part active à la vie associative locale et spécifiquement au sein de la commune d'Arbois.

    Claude Royer a pris sa retraite en 2006 et est décédé le 18 janvier 2018 à Talant (Côte-d'Or).

     

    Biographie de Catherine Deloche

    Née le 28 avril 1954 à Besançon, Catherine Deloche a mené ses premières recherches scientifiques dans le cadre de son mémoire de maîtrise intitulé « Le vignoble bisontin : 1800-1840 ».

    À partir de 1982, elle est recrutée comme vacataire pour le CILAC (Comité d'information et de liaison pour l'archéologie, l'étude et la mise en valeur du patrimoine industriel) et mène un vaste dénombrement des moulins de Franche-Comté. Cette enquête, qui s'est voulue exhaustive (elle compte plus de 150 dossiers d'établissements), est fondée sur un recensement complet des établissements hydrauliques à partir du cadastre napoléonien. La méthode en a été définie par Jean-Luc Mayaud, professeur d'histoire chargé de cours à la faculté des Lettres de Besançon et chercheur à l'Institut Universitaire des Arts et Traditions Populaires, et expérimentée sur le terrain par Catherine Deloche. Pour atteindre le parti pris d'exhaustivité, l'enquête a été volontairement limitée aux trois cantons de Morteau, Mouthe et Ornans (Doubs).

    En 1994, Catherine Deloche entame le cursus d'élève-conservateur de bibliothèque auprès de l'ENSSIB. Après l'obtention de son diplôme, elle exerce à la bibliothèque départementale de prêt du Jura, à Lons-le-Saunier, puis à la bibliothèque du Creusot et enfin à la bibliothèque universitaire de l'Université de Bourgogne, à Dijon, en tant que conservatrice en chef du département Sciences et économie.

    Catherine Deloche est décédée le 18 janvier 2015 à Dijon. Ayant été la compagne de Claude Royer, ses archives ont été conservées avec celles de ce dernier.

  • Modalités de sélection des documents :

    Dans les différents dossiers, ont été éliminés des pièces inexploitables ou sans intérêt ainsi que des doublons, pour un total d'environ 0.4 m.l.

  • Mode de classement des documents :

    Le plan de classement adopté reprend la subdivision entre archives personnelles, archives témoignant de sa carrière universitaire, archives liées à l'activité de chercheur et archives retraçant son implication dans d'autres institutions. Pour certains dossiers d'enquête, une approche géographique a été choisie, qui permettra au chercheur intéressé par une localité précise de trouver rapidement des documents, s'il y en a.

    Par ailleurs, si certains dossiers étaient déjà constitués, beaucoup d'autres étaient mélangés, ce qui a compliqué le travail de classement. Une masse de documents assez importante était ainsi un véritable vrac. La correspondance par exemple a dû être réintégrée dans les différents dossiers auxquels elle se rapportait.

  • Inventaire en mode texte disponible :

    Lien vers le répertoire numérique détaillé en format PDF.

  • Description physique : 6,10 m.l.

  • Existence et lieu de conservation de documents liés au fonds ou aux actes :

    Aux Archives départementales du Jura :

    Fonds des Musées des Techniques et Cultures Comtoises, 2708W (inventaire provisoire)

    Aux Archives départementales du Doubs :

    Fonds de l'abbé Jean Garneret (1907-2002)

  • Existence et lieu de conservation des documents séparés du fonds :

    Des photographies prises par Claude Royer pour le compte du Musée national des arts et traditions populaires, notamment pendant la RCP Aubrac, ainsi que des documents audiovisuels réalisés par l'ethnologue sont conservés au MUCEM, à Marseille.