Abbaye puis prieuré Saint-Pierre de Gigny

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Cote/Cotes extrêmes

3H

Date

1358-1790

Importance matérielle

2,5 ml

174 articles

Biographie ou Histoire

Présentation sommaire du prieuré de Gigny

 

Abbaye dès le IXe siècle, Gigny, après le départ de son abbé Bernon, fondateur de Cluny, n'est bientôt plus qu'un prieuré clunisien, sécularisé et transformé en chapitre noble en 1760, puis supprimé à la veille de la Révolution, ses biens étant alors dévolus aux chapitres de chanoinesses de Lons et de Migette (Doubs). Les possessions de Gigny et de ses prieurés ruraux s'étendaient dans le ressort actuel des départements du Jura, de l'Ain et de la Saône-et-Loire.

Histoire de la conservation

Un "fonds" dilapidé et disparate

Les archives qui étaient restées à Gigny à la suppression du prieuré et après un ultime tri des pièces susceptibles d'intéresser l'administration, furent brûlées sur la place du village, conformément aux ordres. Parallèlement, les directoires du district d'Orgelet et du Département du Jura, en 1792, exigèrent la restitution de la part de l'économe-séquestre des biens de l'ancien chapitre, Claude Joseph Monnier, dont la gestion était jugée mauvaise, des documents du prieuré qu'on lui avait remis quelques années plus tôt pour assurer la gestion du séquestre, en pièces justificatives des comptes de son séquestre. A ces documents ont été joints, dans ces circonstances, des documents des administrations d'Ancien Régime (Intendance et subdélégation d'intendance à Orgelet) et révolutionnaires chargées de contrôler ce séquestre, par les administrateurs du Directoire de Département pour gérer la liquidation finale des biens de l'ancien chapitre. Ces documents ont été reclassés dans leurs séries et fonds d'origine ; ils sont signalés en sources complémentaires spécifiques à la fin de l'inventaire du fonds.

 

Soit que Claude Monnier eût à gérer aussi leurs biens séquestrés, soit par mélange produit au sein de l'administration révolutionnaire, au fonds du prieuré de Gigny se sont trouvés adjoints deux ensembles de documents familiaux et seigneuriaux : une partie des papiers Romanet, seigneurs de Rosay et Préparain, et les papiers privés et professionnels des notaires Chappon. Lors du classement du fonds 3 H, ces papiers ont été extraits, classés et intégrés en fonds individuels dans la sous-série 1 E, réglementairement réservée aux titres de familles séquestrés à la Révolution, et des minutes notariales placées dans la sous-série 4 E (minutes et répertoires de notaires).

 

Enfin, des pièces isolées provenant de nombreuses institutions ecclésiastiques, voire de communautés d'habitants, trouvées mêlées elles-aussi à ce curieux « fonds » 3 H ont elles-aussi été identifiées, extraites et réintégrées dans leurs fonds d'origine

Modalités d'entrées

Séquestre révolutionnaire et administratif, 1788-1794.

Présentation du contenu

Inventaires ; règlements et statuts (1683) ; offices et prieurés (XVIe- XVIIIe s.) ; droits et biens ecclésiastiques (XVe- XVIIIe s.) ; exercice de la justice (XVIIIs.) ; biens et droits temporels locaux (titres et gestion, XVe - XVIIIe s.) ; réforme et sécularisation du prieuré, extinction du chapitre noble (XVIIIe s.).

 

Voir la présentation du fonds en version textuelle.

Évaluation, tris et éliminations, sort final

Dates de prise en charge : 22/04/2011

Mode de classement

De 4 mètres linéaires initiaux seulement, après extractions de pièces étrangères au fonds, classement et reconditionnement, ce qui reste du véritable fonds 3 H ne compte désormais que 2,5 mètres, auxquels il faudra bientôt rajouter une partie substantielle de l'actuel fonds de la justice de Gigny (13 Bp), en réalité constitué par beaucoup de copies de pièces de justice adressées au prieuré par les officiers de justice. Il existe peu de cohérence dans cet ensemble de titres et pièces de gestion utiles à l'économe-séquestre et de petites suites de documents de gestion des dernières années de l'Ancien Régime où le chapitre déjà était officiellement éteint. Les dossiers se réduisant souvent à une pièce unique, l'inventaire (un répertoire numérique détaillé) s'apparente beaucoup plus à un inventaire analytique. Pour autant, il rend justice aux épaves subsistantes d'un fonds qui fut autrefois considérable, à l'image de cette mère de l'abbaye de Cluny déchue et éclipsée dans l'histoire et l'historiographie clunisienne et comtoise, notamment parce que ses archives ont été détruites.

Conditions d'accès

Communicable

Autre instrument de recherche

Inventaire
  • P. Guyard, Fonds du prieuré Saint-Pierre de Gigny. Répertoire numérique détaillé, Montmorot, dactylographié, février 2013, 27 p. ; consultable en fichier Pdf sur le présent site des Archives (voir l'inventaire) et sous forme papier en salle de lecture des Archives du Jura. Encodage en xml-ead sur le site.

Documents en relation

  • Archives départementales du Jura.- 1 F 56, copies d'actes de donations (925-1077) par Bernard Prost ; 1 J 167, Gigny et son histoire, 1542-1840 (contient une table onomastique).

 

  • Archives départementales du Doubs.- 23 H 1-12 (1435-1785) ; fonds du Trésor des chartes : privilèges, rentes, 1280-1311 (B 511).

 

  • Archives départementales de Saône-et-Loire.- Pièces isolées, 1391-1776 (H 223).

 

  • Bibliothèque municipale de Besançon.- Droits de justice à Chambéria, 1484 (copie) (ms. 748).

Bibliographie

Bibliographie
  • François-Ignace Dunod de Charnage, Histoire des Séquanois et de la province Séquanoise, des Bourguignons et du premier royaume de Bourgogne, de l'Eglise de Besançon jusques dans le sixième siècle, et des abbayes nobles du Comté de Bourgogne, Saint-Claude, Baume, Gigny, Château-Chalon, Baume-les-Dames, Lons-le-Saunier, Migette et Montigny, depuis leur fondation jusqu'à présent, Besançon, Impr. Charmet, 1735, 641 p.

 

  • Bernard Gaspard, Histoire de Gigny au département du Jura, de sa noble et royale abbaye et de Saint-Taurin, son patron, suivie de pièces justificatives, Lons-le-Saunier, 1843, XII-824 p.

 

  • Bernard Gaspard, Supplément à l'histoire de Gigny. Chalon-sur-Saône, imprimerie Dejussieu, 1858, 332 p.

 

  • Jean-Baptiste Jobin (abbé), Gigny. Etude historique avec de nombreuses chartes et quelques similigravures. Paris, Picard, 1902, 551 p.

 

  • Notice historique de la vie et des reliques de Saint-Taurin, patron de Gigny (Jura) et protecteur de la contrée. Chants et prière en son honneur. Marseille, Publiroc, 1941, 21 p.

 

  • Marie-Pierre Champon, La justice seigneuriale de Gigny-sur-Suran (XVIIe-XVIIIe siècles), mémoire de Diplôme d'études appliquées sous la direction de Maurice Gresset. Besançon, Université de Franche-Comté, 1988, 75 f.

 

  • Agnès Guellec, Le pays à matin. Gigny d'un millénaire à l'autre. Essai. Lons-le-Saunier, Aéropage, 2011, 352 p.

 

  • Les cahiers Bernon. Gigny, études et images du patrimoine, périodique édité par l'Association des Amis de l'abbaye Saint-Pierre de Gigny ; Gigny, 2005-2015.

Mots clés lieux

Mots clés collectivités

Droits féodaux, mouvance censuelle.- Vente par Michelet Corneoissia, de Dramelay-la-Ville, à Jean et Jacquet d’Agnia, frères, d’un pré à Chatonnay, 6 juin 1514. Vente aux mêmes par Claude Prost, de Chatonnay, de la moitié d’un pré en ce lieu, ‘es closel’, près de la fontaine, d’une charrée et demActes isolés sans doute liés à la perception de lods et ventes par le prieur.]ie de foin, censable au prieur de Chatonnay pour 6 bl., 11 avril 1526 (a. st.). [Actes isolés sans doute liés à la perception de lods et ventes par le prieur.]

Cote/Cotes extrêmes

3H102

Date

1514-1526

Évaluation, tris et éliminations, sort final

Conservation

Conditions d'accès

NC communicable sur autorisation de la direction